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Our News
Victorine, une femme aux multiples casquettes et engagée pour la protection des mangroves du Delta de Tsiribihina
Voloniaina Nomenjanahary Victorine, mère de six enfants, est pêcheuse et tient une petite épicerie dans son village d’Antanandahy, dans le Delta de Tsiribihina.
En 2016, elle a été élue présidente de l’association des femmes « Tafitasoa II » (qui signifie réussir en français), qui compte aujourd’hui 23 membres, toutes aussi motivées. « Nous sommes très impliquées dans la protection de notre environnement. En décembre 2024, nous avons restauré 5 hectares de mangroves et nous avons déjà planifié une nouvelle restauration pour cette année. La production de poisson fumé fait aussi partie de nos activités. Cependant, nous avons dû la suspendre par manque de moyens matériels. Relancer cette activité constitue aujourd’hui l’un de nos plus grands défis. »
En septembre dernier, grâce à l’appui technique du WWF pour la mise en place de sites de pépinières de mangroves, Victorine s’est engagée dans leur entretien. « J’ai appris que les propagules se développent mieux en pépinière qu’en plantation directe. Pour moi, restaurer les mangroves est essentiel et reste une priorité. Les mangroves, c’est tout : c’est notre vie. Elles protègent notre littoral, abritent les poissons et les crabes, et assurent notre avenir. Bien sûr, ce n’est pas sans obstacles : en ce moment, les zébus viennent souvent manger les plants, et de petits insectes les détériorent. Nous construisons actuellement une clôture pour les protéger, et nous nous engageons à les entretenir ensemble, avec détermination. »
Son engagement ne s’arrête pas là. En 2024, elle a officiellement rejoint les patrouilleuses des mangroves de sa communauté, un rôle exigeant encore rare pour une femme : « Je parcours la forêt pour repérer les coupes illégales. C’est un travail essentiel, mais aussi éprouvant. Le terrain est souvent glissant, les sentiers inondés. En tant que femme, ce n’est pas toujours facile, et il m’arrive d’avoir peur. Une patrouille peut nous prendre une demi-journée. Mais je continue, parce que je veux montrer l’exemple, surtout aux autres femmes. Je veux leur dire que, oui, nous aussi, nous avons notre place dans la défense de notre territoire. »
Chaque geste compte : planter, surveiller, alerter. Pour Victorine, ces actions sont autant de pièces d’un même puzzle : « Chaque pépinière entretenue, chaque patrouille dans la forêt fait partie d’un même combat : protéger la nature, pour aujourd’hui et pour demain. Je me bats pour les mangroves, parce qu’elles sont notre avenir. »
